J’ai crié sous la façade de l’ambassade d’Afrique du Sud « Libérez Mandela » ; j’avais les badges sur mon blouson.
C’était le jeudi ou vendredi, je ne sais plus trop. Je sais que l’on était une vingtaine ou une trentaine à Paris devant ce mur.
Je me souviens aussi que seul, le journal l’Humanité, avec le Parti Communiste Français, donnait ce rendez-vous !
Je sais que l’on se battait, avec d’autres peuples, pour sa libération ; pas pour qu’il soit président de son pays !
Mon voisin de manif m’a dit bas « you have a dream » !
Je suis devenu un utopiste debout !
Léo Ferré disait « Je suis un nègre blanc qui mange du cirage parce qu’il se fait chier à être blanc, ce nègre, il en a marre qu’on lui dise : " Sale blanc " ! »
Il n’y a plus rien ; il reste tout !
Bon voyage en utopie Nelson.
Modestement et humblement,
Patrice MOREL
Le 14/12/2013