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Des mots pour des maux !
ou le poids des mots, le choc de Sarko
Article mis en ligne le 3 décembre 2007
dernière modification le 26 mars 2023

par Patrice MOREL

Il est un temps où le « client » devient « usager ». Ainsi, hors conflit social à la SNCF, le voyageur est « client ». Pendant le conflit il devient « usager ». Nous avons pu le constater dernièrement aussi bien dans les paroles du pouvoir en place que dans celles d’Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF.

« Chacun doit s’interroger sur la poursuite d’une grève qui a déjà coûté si cher aux usagers qui n’ont pas à être pris en otages » , a ainsi déclaré Nicolas Sarkozy mardi 20 novembre [1].
« Il n’est pas raisonnable pour les cheminots de mettre à nouveau en difficulté les trois millions d’usagers de la SNCF », estimait la présidente de l’entreprise ferroviaire avant la grève [1].
Cela revient à dire que le « client » dépend du service commercial, dont l’environnement est prioritairement financier, mais qu’il devient alors « usager » quand l’on se rend compte de l’indispensabilité du service public !
Et puis entre la mémoire de Guy Môquet avec ses compagnons d’infortune et le vécu d’Ingrid Betancourt enlevée par la guérilla des FARC depuis 2002, « les usagers ont été pris en otage » par les cheminots grévistes.
Les utilisateurs de ce langage ont-ils bien pesés leurs mots ? Si c’est le cas, je ne me permettrais pas, quant à moi, d’associer les forces de l’ordre public comme des nazies ou comme des guérilleros FARC !
Toutefois, Nicolas Sarkosy a dit, lors des violences urbaines à Villiers le Bel, que « ceux qui tirent sur des policiers sont des criminels ». Que doit-on alors penser de l’agent de la force de l’ordre public qui a tiré au flash-ball dans la tête de Pierre Douillard, jeune étudiant d’à peine 17 ans à Nantes. Ce dernier risque de perdre son œil ! Un accident malheureux ?
Sékou, 14 ans, a perdu un œil aux Mureaux le mercredi 6 juillet. L’adolescent a reçu à bout portant une balle de caoutchouc tirée par un policier armé d’un flash-ball.
« Racaille », « Kärcher », « otages », « voyoucratie », les mots sont là comme pour monter un scenario de mauvais polard dont nous sommes tous les victimes.
Nicolas Sarkozy ira même jusqu’à condamner Ivan Colonna en disant le 6 juillet, jour de son arrestation, « Nous venons d’arrêter l’assassin du préfet Erignac » ! Et pourtant, au moment où j’écris ces lignes, le jugement n’est pas terminé, voire même innocenterait Colonna !
Jusqu’où l’abus de mots dramatisants sera sciemment utilisé pour stigmatiser les Hommes ? Peut-être tant que la presse écrite ou télévisée lèchera les bottes de Nicolas Sarkosy et vous faire apparaître des spectres pour cacher ses actions.
Ainsi il a pu dire « Je voyais à la télévision un avion qui lançait des leurres pour attirer les antimissiles. J’ai trouvé cela très intéressant. Dans la loi sur l’immigration, je règle la question de la double peine, alors que ça n’a rien à voir. Je désamorce les critiques en envoyant un signe de souplesse, pour être plus ferme sur le reste. » (Nice- 13 avril 2003 [2]).

Patrice,
lundi 3 décembre 2007