Au résultat des élections présidentielles, j’ai ragé de colère à la vue des pour sang taches en faveur de Nicolas Sarkosy élu avec les voix de l’extrême droite. Çà y est nous avons un gouvernement clairement affiché pétainiste ! Ma nappe vichy pourrait servir de drapeau ! Famille Patrie Travail... En bref du travail pour enduire et graver les frontons de nos institutions !
Au passage, remarquons l’allégeance de certains socialistes et personnes issues de l’immigration pour une place royal, je voulais dire impériale ! Tous les faire-valoir de la communication populiste pour le petit caporal élu démocratiquement sont en place :
– L’ouverture à la pseudo gauche (seuls les socialistes sont tombés dedans, et rien d’étonnant).
– Des annonces de négociations avec comme préalable que leurs fins soient identiques à leurs débuts.
– Des effets de communication de par la presse pour casser l’image de corporation et d’identité (je pense particulièrement au Figaro contre les cheminots) pour préparer un tapis de haine que nous vouera les usagers/citoyens lors d’une prochaine défense de nos acquis et aussi de nos droits contractualisés !
– Il lui reste la voiture du peuple à construire... le drapeau bleu blanc rose est dressé !
Il est vrai que là je rage, mais c’est le combat continu contre l’extrême droite qui cette fois est en place ! Mais j’ai pleuré.
J’ai pleuré lors de l’instrumentalisation de Guy Môquet. Cet enfant de 17 ans fusillé par les allemands le 22 octobre 1941 pour avoir mené un combat anticapitaliste comme communiste. Son père député communiste à l’époque, son fils dans ses traces fut interné et fusillé pour cette cause. Maintenant, le prince de l’extrême droite le prend en modèle ! C’est comme si il lui avait craché dessus.
J’ai ressenti alors de la haine, celle qui me ferait pisser sur la télé et rappeler à l’ordre les gendarmes d’en face !
Cette envie pressente passée (quoique !) je me suis dit qu’il fallait alors utiliser ce qu’aucune personne de gauche au pouvoir n’avait mis en valeur authentique. Seulement reste à faire le travail pour expliquer que cette dernière lettre de Guy Môquet n’est pas de l’émotionnel, mais l’héritage pour un engagement à combattre le capitalisme et l’extrême droite.
"Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !"
Guy Môquet
Samedi 23 juin 2007,
Patrice MOREL