La Bourse ou la Vie ?

A mon retour vers 2h du matin ! (et oui on peut se trouver bien et faire la fête avec des collègues !), arrivé place de la République, attiré comme une mouche sur la merde, je vois toujours les cars de CRS, mais cette fois devant la Bourse du Travail ! Je m’approche et vois des personnes allongées à même le trottoir. Je me déplace vers eux et demande des explications en me présentant d’abord comme curieux, puis correspondant de l’Humanité auprès de personnes debout et semblant responsables…
« La CGT a envoyé son service d’ordre cagoulé avec matraques et lacrymogènes pour nous évacuer de la Bourse du Travail ! » Je n’en crois pas mes oreilles !
« C’est pas possible » rétorquais-je ! « Si tu ne me crois pas demande à XXX ». Là une deuxième personne me le confirme !
CRS en tenue de croisière (une dizaine de cars) et CGT matraques, lacrymos et cagoules ! Sait-on jamais : Les Sans-papiers pourraient attaquer le service d’ordre de la CGT, mais les CRS pourraient protéger la milice CGT ?
J’ai honte. Je me revendique de la CGT, comme pour expier ma faute et sans provocation (bien ressentie par mes interlocuteurs) pour être sûr de ce que je viens d’entendre ! « Déchires ta carte » me rétorque t’on !
Je m’en vais tête basse et dors mal le reste de la nuit !
Le lendemain j’achète l’Huma [1] qui me confirme l’action ! Le soir, arrivé chez moi en Loire Atlantique, sur mes 150 mails, celui de « Canaille le Rouge » qui justifie !
Permettez-moi (ou non car je m’en fous !) de penser que sur le fond, je pense aussi qu’il aurait été préférable d’envahir la Bourse ; Pas celle du Travail, mais celle du fric pour être efficace. Cela ne m’empêche pas de penser que les « méthodes cagoules » me font plus penser aux fascistes qu’à des gens qui ont la tête haute et franche comme je pouvais encore l’espérer en tant qu’adhérent à la CGT.
Intéressé, motivé, abonné, militant, je n’étais pas au courant de cette situation parisienne ! J’ai honte pour la CGT, mais surtout pour ceux qui en ont été les bras lâches.

D’autres instrumentaliseront, moi j’ai vu !